Le cochon d’inde ou cobaye (il s’agit du même animal) n’est pas un rat, ni un hamster. Beaucoup de gens font l’amalgame, et pourtant tout l’en éloigne. Les différences sont anatomiques et physiologiques.
Le cochon d’inde (cavia porcellus) est un petit mammifère rongeur sociable originaire des Andes qui vit à l’état naturel en groupe de plusieurs individus. Malgré son nom, il n’est pas sale ; il fait sa toilette et assure l’entretien de sa fourrure comme n’importe quel autre animal. Il a sa propre odeur mais ne sent pas plus mauvais qu’un autre animal à condition bien sûr qu’il ait les soins qui lui conviennent et que, comme tout animal, sa litière soit renouvelée régulièrement. En fait, l’origine de son nom vient du fait qu’il “fouille” sa litière avec son nez à la recherche de nourriture comme le ferait un cochon avec son groin. A sa découverte par les Anglais, il fût ainsi nommé “guinea pig” ce qui lui valut le nom de cochon d’inde par la suite.
Les femelles mettent bas de 1 à 6 petits au bout de 70 jours de gestation environ et sont généralement de très bonnes mères extrêmement patientes devant la “gloutonnerie” de leurs rejetons. Elles ne mangent ni n’attaquent leurs petits. Souvent même et du fait de leur instinct grégaire, lorsque plusieurs femelles mettent bas au même moment, il arrive de voir une femelle aider une autre à la mise bas, ou même accepter à la tétée un bébé qui n’est pas le sien. Les petits naissent parfaitement alertes, avec leur fourrure et les yeux bien ouverts, contrairement à beaucoup d’autres rongeurs et également aux lapins – qui ne sont pas des rongeurs! – dont les petits s’apparentent plutôt à des foetus, nus et dont les yeux ne s’ouvriront que bien plus tard. Ainsi peut-on voir des bébés cochons d’inde encore mouillés de liquide amniotique manger déjà du foin ou aller têter de manière autonome. Du fait du temps de gestation plutôt long et l’allaitement des petits pendant un mois, la reproduction demande aux femelles beaucoup d’énergie. Pour cela, elles ne font que peu de portées par an (1, maxi 2) afin de ne pas les épuiser et les tuer.